Le château dans lequel vous allez séjourner n’a pas encore livré tous ses secrets...
Et pour ne rien vous cacher, on ne se lasse pas de toutes les anecdotes et légendes qui circulent à son sujet. On a ouï dire, par exemple, qu’un souterrain relierait les différents châteaux du territoire. Il serait tellement grand que les chevaux y circulaient sans contrainte… Quelques-uns de nos proches se sont amusés à chercher l’entrée mais ils cherchent encore…
Une chose est sûre, les origines du domaine se comptent en siècles, et les doigts d’une seule main ne suffisent pas !
La seigneurie de Belloy, qui dépendait de Cayeux, était particulièrement puissante au Moyen-âge. Elle s’étendait sur 58 hectares et disposait d’une maison seigneuriale d’un peu moins de 8 hectares… A quoi ressemblait cette dernière ?
On ne le saura sans doute jamais.
En 1755, Angélique Cornu, dit la Dame de Belloy, cède la seigneurie aux Montmignon, déjà seigneurs d’Escarbotin. C’est à Jean-Baptiste de Montmignon que l’on doit la chapelle de Belloy dédiée aux Saints Anges qui jouxte notre bois, et à qui nous avons souhaité faire un clin d’œil.
Vers 1837, le domaine de Belloy est cédé à Alexandre Bisson de la Roque. Il y fait construire une vaste demeure, dans le style de l’époque Louis Philippe, au milieu d’un parc immense. Celui-là même dans lequel vous prendrez plaisir à vous promener. Fortes de ses deux tours et de ses trois étages, cette vaste demeure devint alors connue comme le château de Belloy-sur-Mer.
À la mort de M. Bisson de la Roque en 1887, le château fut vendu aux Laperche, grande famille d’industriels du Vimeu. Elle restera propriétaire du château près d'un siècle ! Elle y connaîtra notamment les deux guerres.
Paul Laperche sera d’ailleurs l’interprète unique lors de la signature de l’armistice de la première guerre mondiale aux côtés du Maréchal FOCH. La famille Laperche subira également l'occupation du château par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale.
Photo de Monsieur Bisson de la Roque posant devant le château.
Dans la nuit du 26 au 27 novembre 1951, le château subit un effroyable incendie suite à un défaut électrique. En quelques minutes, toute la toiture était en flammes. Près de deux kilomètres de tuyaux en tout ont été déployés pour puiser l’eau.
Du magnifique château, joyau d’architecture du Vimeu, il ne reste que les ruines. Madame Laperche l’a alors fait reconstruire en conservant tout ce qui pouvait être gardé de l’ancienne construction. On y voit aujourd'hui encore le socle de la tour disparue, devenue une terrasse où vous pouvez profiter du soleil lors de votre venue.